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MES INFLUENCES : 1 - H.P. LOVECRAFT

20/07/2025

portrait de hp lovecraft
La Couleur tombée du Ciel - H.P. Lovecraft

    Un jour où je traînais, l’oeil vague, devant la riche bibliothèque de mon père, celui-ci en prit un livre qu’il me tendit simplement en me disant : « tiens, lis-ça, ça pourrait te plaire ». C’était La Couleur tombée du Ciel de Lovecraft, dans la collection Présence du Futur, aux éditions Denoël. Le choc que j’éprouvai à la lecture des quatre nouvelles de ce recueil, dont la terrifiante (et à jamais ma préférée) Le Cauchemar d’Innsmouth, est encore gravé dans ma mémoire. Cette découverte fit monter de plusieurs niveaux le respect que j’avais pour mon père et marqua le démarrage d’une passion qui ne fit qu’augmenter avec les années.



    L’indispensable Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) est né à Providence, Rhode Island. Il commence à écrire des nouvelles dans les années 1910, publiant principalement dans des magazines pulp comme Weird Tales. 

    Ses œuvres les plus célèbres, comme L’Appel de Cthulhu (1928), Les Montagnes hallucinées (1931) et Le Cauchemar d’Innsmouth (1936), introduisent le concept d’horreur cosmique : l’idée que l’humanité est insignifiante face à des entités anciennes, indifférentes et inconcevables, comme Cthulhu ou Nyarlathotep. Son univers, le plus souvent résumé (à tors) au « Mythe de Cthulhu », repose sur des thèmes d’angoisse existentielle, d’inconnu terrifiant et de savoir interdit. 


    L’influence de Lovecraft sur le monde de la culture fantastique (littérature, cinéma, jeux vidéos…) est incommensurable et il était inévitable pour moi de plonger dans son oeuvre dès l’instant où je finissais Le Cauchemar d’Innsmouth, chef d’oeuvre de suspense et de terreur indicible.

    Ma première huile fut donc tout naturellement un portrait du maître… 

Tout comme ma première sculpture.

    J’achetai évidemment tous ses recueils de nouvelles, retrouvai son influence dans les films que je voyais au cinéma, participai à la création d’un jeu de rôle grandeur nature sur une thématique purement lovecraftienne (j’en reparlerai), et devins un ami indéfectible des poulpes (Octopus vulgaris). Lovecraft était partout.


    Cet attachement quasi vicéral à Lovecraft fait qu’il y aura toujours un tentacule, une griffe écailleuse, quelque chose de visqueux tapi dans un coin de mes toiles. Et toujours cette question : comment évoquer, représenter l’indicible ? Ce qui fait la force primordiale de son oeuvre et ma fascination pour ses créations insaisissables et protéiformes. 

    D’autant que l’univers lovecraftien est d’une richesse inépuisable et qu’il a été enrichi au fil des années par ses amis et « suiveurs » : August Derleth, Robert E. Howard, Robert Bloch

Le fantôme du lac - August Derleth aux éditiond NéO
Le Pacte noir de R.E. Howard aux éditiond NéO
Retour à Arkham de Robert Bloch aux éditions NéO
Portrait de HP Lovecraft. Huile sur toile.
Créature issue de l'univers de HP Lovecraft
Buste de HP Lovecraft, le maître de Providence
L'idole d'argile est un hommage à l'Appel de Cthulhu de H.P. Lovecraft

    Presque totalement ignoré de son vivant, H.P. Lovecraft est maintenant devenu mainstream. Il faut dire que la culture geek occupe désormais le devant de la scène culturelle internationale. Monstres cosmiques et créatures indicibles sont partout : cinéma, séries télé, romans, jeux vidéo… tendent à banaliser le lore lovecraftien. Mais malgré tout la magie opère toujours, la terreur lovecraftienne est unique : ce combat à l’issue toujours catastrophique de la logique face à l’irrationnel et au chaos, cette condamnation irrémédiable de l’humanité fascinent toujours autant. 


    La peur est toujours là, tapie dans l’angle d’un mur à la géométrie non euclidienne, prête à ouvrir une porte sur un univers d’horreur cosmique où le grand Cthulhu attend en rêvant.

That is not dead which can eternal lie,

And with strange aeons even death may die.